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Mercredi 23 mai, 11 h 45 : c'est effervescence devant le collège Rémy Faesch. Tandis que les derniers candidats sortent de l'épreuve orale du Brevet des Collèges, une quinzaine d'élèves de quatrième, accompagnés de leurs camarades de troisième sortis plus tôt, attendent, valise au pied, le départ vers l'Allemagne. |
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A peine un au revoir aux quelques parents présents, puis le bus s'élance pour un séjour de deux nuits au Schluchsee, situé seulement à 100 km de Thann à vol d'oiseau... Mais la distance d'un point A à un point B peut varier beaucoup selon le trajet emprunté, et ce n'est pas le groupe retardataire lors de la course d'orientation (dont, par discrétion, nous ne mentionnerons pas les membres) qui osera prétendre le contraire. Et c'est ainsi que nous profitons du trajet pour une halte entre les gouttes au célèbre Titisee, avant d'atteindre notre destination. |
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La Jugendherberge Schluchsee-Wolfsgrund, notre auberge de jeunesse aux pieds dans l'eau, nous accueille avec ses « parents » (c'est par le terme « Eltern » que l'on désigne les gérants d'une auberge de jeunesse) et ses traditions toute germaniques : participation aux tâches ménagères – les tables sont nettoyées et débarrassées, le réfectoire et les chambres balayés, et sans jamais rechigner, les élèves désignés ont aidé à la vaisselle –, cohabitation avec les autres clients (ont dit « hôtes » en allemand) – des familles avec enfant qui ont appris aux jeunes Français le Bruder Jakob en échange du Frère Jacques – , la confection du « Lunchpaket », casse-croûte préparé au moment du petit-déjeuner et dont la composition du Brötchen (petit pain rond) reflète la personnalité de chacun (il y a les « beurre-fromage », les « saucisse de viande », les « double salami » jusqu'au « complet » beurre-fromage-saucisse-salami). Passé le moment délicat de devoir faire son lit après avoir enfin trouvé l'ouverture permettant à une couette de se glisser dans sa housse, c'est avec une grande décontraction que nous avons profité des lieux, de la disco, des espaces extérieurs et des tables de ping-pong, sur lesquelles les enseignants ont montré leur supériorité face aux élèves... |
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Si vous avez entendu fredonner « welcome to the hotel California », « rame, rameur » ou « Bruder Jakob » à leur retour, sachez que c'est grâce au talent et à l'abnégation de M. Bauer à la guitare et Mme Schaumberg au chant lors du feu de camp du premier soir. Toujours dans la rubrique « réussite inégale », les élèves tentent ensuite avec plus ou moins de bonheur d'enrouler autour d'une brochette de la pâte à pain, pour la cuire sur les braises du feu. Ceux qui ont pu obtenir un résultat entre le cru et le cramé ont partagé leur « Stockbrot » avec les plus maladroits. |
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